Né en 1971 et originaire de Bordeaux, j’ai grandi dans le sud-ouest de la France, entre les vignobles, les pins et l’océan. Je reste très attaché à ce croissant qui s’étend du pays basque à l’estuaire de la Garonne.
En 2000, je suis parti vivre à Zürich, où j’ai travaillé dans le web, la rédaction et le sous-titrage de films. En parallèle, j’ai fait un master en géographie sociale et développement durable en 2006. Mon travail de recherche portait sur l’impact du réchauffement climatique en montagne, un thème qui me tient toujours à cœur et qui s’est immiscé dans mes peintures.
Aujourd’hui, je vis près de Lausanne, dans le village de Penthalaz où j’ai aménagé mon atelier.
Le besoin d’expression et de création a toujours été là, vital. Cette vérité a toujours été mon essence.
Découvrir, apprendre, essayer. L’écriture, la musique, le théâtre.
J'ai commencé à peindre à l'aube de mes 40 ans et depuis j'essaie de rattraper ce temps inconnu.
Aujourd’hui, la peinture et le dessin ont presque pris toute la place. D’ailleurs, mon atelier est souvent envahi par plusieurs projets en cours. Autodidacte, je travaille par séries, en partant de l’idée de répétition. Avec pinceaux, couteaux, bâtonnets d’huile, pastels et crayons, je tente différentes approches et techniques. Le papier huile est idéal, avec son côté humble et sobre.
Je peins surtout des paysages, mais j’aime assez l’idée que le motif n’existe pas tout à fait et n’est qu’un prétexte à la création. La force de la nature toujours plus fragilisée, le silence et la solitude. L’intériorité, la présence et l’agitation mélancolique sont des thèmes qui me parlent.
Je « peins » aussi sur ma tablette digitale. Comme pour des lithographies, je limite mes créations à 10 exemplaires que je fais imprimer sur un papier d’art.
Et j’aime autant dessiner sur le vif, en plein air, où l’immensité des paysages en impose, nous rend à la fois docile et audacieux, que le travail à l'huile beaucoup plus lent, réfléchi et sur plusieurs séances en atelier.

Je trouve l’idée belle, qu’une fois finie, une œuvre ne nous appartient plus. Elle existera, ne serait-ce qu’un moment d’égarement, ou un moment plus long dans les yeux d’un être qui passe. Et l’éphémère ne manque pas d’une certaine poésie. C’est même un privilège de voir une de nos créations, ne serait-ce que par le regard ou une visite, entrer dans l’intimité des autres et y trouver sa propre existence.

Expos :

EMS Morges, Parc de Beausobre. Janvier-Juin 2020
Galerie Kapu 13 k, Bussigny. Octobre 2018